L’année 2015 a commencé en France avec des hommes et femmes tués juste pour des images. Depuis les attentats du 13 novembre qui nous ont laissé dans la stupéfaction, beaucoup d’images circulent : besoin de partager des images. Et justement, « Pour une poignée de degrés » se fonde sur cette idée du regard et du partage. […]

© Jean Jullien – CC

L’année 2015 a commencé en France avec des hommes et femmes tués juste pour des images. Depuis les attentats du 13 novembre qui nous ont laissé dans la stupéfaction, beaucoup d’images circulent : besoin de partager des images. Et justement, « Pour une poignée de degrés » se fonde sur cette idée du regard et du partage.

Dans la bousculade d’expressions des 10 derniers jours, quelques réminiscences singulières : image spontanée d’un graphiste qui en appelle à la paix. Celles du blog de l’AFP Making Of, dont un billet nous demande si ce sont bien des images de guerre que nous avons vu. Celle d’un jeune homme rescapé du Bataclan venu lire un texte à la télévision pour remercier un vigile et une sage-femme. Pour rappeler aussi son doigt d’honneur à ceux qui les filmaient eux, les échappés de la tuerie, « comme s’ils étaient au zoo ». Un texte seul : « Lettre à ma génération… » lettre de fraternité qui nous invite à nous méfier des symboles et des fantasmes trop lumineux. Enfin, des images de chatons par centaines, comme une hallucination, un étrange pied-de-nez.

D’autres images médiatiques finiront par chasser celles – si nombreuses – de novembre. En attendant, nous sommes sur le point de présenter seulement 10 photographies, choisies parce qu’ensemble elles nous interroge sur notre capacité à faire face au défi climatique. Chacune des photographies est une invitation à prendre le temps de voir ce que nous causons au monde, à établir des relations. Elles se nourriront bientôt et pour un an de vos images. « Jamais l’humanité n’a eu autant besoin de solidarité effective et d’actions conjuguées pour faire face aux nombreux périls qui l’assiègent ». Ces mots d’Amin Maalouf, écrits en 2009, restent pour durer.

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